samedi 31 décembre 2011

On pourrait décomposer la vie de toute pulsion en vagues isolées, séparées dans le temps, homogènes à l'intérieur d'une unité donnée dans le temps et ayant entre elles à peu près le même rapport que des éruptions successives de lave. On peut se représenter approximativement les choses ainsi : l'éruption pulsionnelle première, la plus originaire, se perpétuerait sans changement et ne subirait absolument aucun développement. Une vague suivante serait soumise, dès le début, à une modification, par exemple le retournement en passivité, et s’ajouterait alors, avec ce nouveau caractère, à la vague antérieure et ainsi de suite.

Sigmund Freud, Pulsions et destins des pulsions