Ce que nous faisons en analyse, c'est, à mon avis, donner à ceux qui viennent nous voir la possibilité d'accroître leur sentiment de liberté. De quelle manière ? En libérant les forces présentes en eux-mêmes, afin qu'il profitent de la vie non comme des gens terrorisés cherchant la sécurité à tout prix, ni comme des pécheurs repentis, mais comme des êtres humains qui sont inhibés par quelque chose qui les fait aller de l'avant, en quête de ce qu'ils valorisent. L'analyse devrait développer leur capacité à investir quelque chose. Nous n'avons pas à leur dire quoi, ils le découvriront... En d'autres mots, l'analyse devrait améliorer ce que le patient a déjà, ou lui donner la possibilité de découvrir que la vie vaut la peine d'être vécue.
(traduction Ana de Staal)
André Green, entretien avec Lesley Cadwell, New Formations n° 26, 1995
mardi 23 décembre 2014
Le symptôme arrive tout d’abord dans la vie mentale du patient comme un hôte indésirable ; il n’a aucune raison de l’accueillir. Et c’est bien pour cela qu’avec le temps il peut s’évanouir si aisément, comme de son propre gré. Au départ, il n’est d’aucune utilité pour la gestion interne du mental mais souvent il parvient secondairement à s’en trouver une : l’un ou l’autre flux mental, ou quoi que ce soit, trouve expédient de s’en servir. De cette manière, le symptôme obtient une fonction secondaire et, pour ainsi dire, s’inscruste dans la vie mentale du patient.
Sigmund Freud, Fragment d'une analyse d'hystérie, Dora
Sigmund Freud, Fragment d'une analyse d'hystérie, Dora
lundi 22 décembre 2014
La Croix : Depuis vingt ans d’exercice, qu’est-ce qui vous marque le plus ?
L’attachement des patients à leur souffrance. Certes, ils demandent de l’aide et veulent être libérés au plus vite de leurs symptômes. Mais si, par magie, cela pouvait être le cas, ils s’effondreraient aussitôt, car la plupart sont attachés à leurs souffrances et aux mécanismes de défense qu’ils ont mis en place pour s’épargner une angoisse bien pire. D’où les résistances inconscientes qu’ils opposent au travail analytique par crainte du vide.
Anne-Marie Saunal, La Croix du 12 septembre 2013
L’attachement des patients à leur souffrance. Certes, ils demandent de l’aide et veulent être libérés au plus vite de leurs symptômes. Mais si, par magie, cela pouvait être le cas, ils s’effondreraient aussitôt, car la plupart sont attachés à leurs souffrances et aux mécanismes de défense qu’ils ont mis en place pour s’épargner une angoisse bien pire. D’où les résistances inconscientes qu’ils opposent au travail analytique par crainte du vide.
Anne-Marie Saunal, La Croix du 12 septembre 2013
vendredi 19 décembre 2014
jeudi 18 décembre 2014
Ennuyer (boring) et ennui (boredom) chez Winnicott
L'hypothèse que je vais développer ici c'est que "boring" - ennuyer, engendrer l'ennui - a la qualité de la tendance antisociale ce qui sous-entend une demande et un espoir, alors que "boredom" - l'ennui - est une humeur organisée et défensive et une structure psychique.
Masud R. Khan, préface à Fragment d'une analyse
L'hypothèse que je vais développer ici c'est que "boring" - ennuyer, engendrer l'ennui - a la qualité de la tendance antisociale ce qui sous-entend une demande et un espoir, alors que "boredom" - l'ennui - est une humeur organisée et défensive et une structure psychique.
Masud R. Khan, préface à Fragment d'une analyse
mercredi 17 décembre 2014
mardi 16 décembre 2014
lundi 15 décembre 2014
vendredi 12 décembre 2014
jeudi 11 décembre 2014
mercredi 10 décembre 2014
Quand on aime, l’amour est trop grand pour pouvoir être contenu tout entier en nous ; il irradie vers la personne aimée, rencontre en elle une surface qui l’arrête, le force à revenir vers son point de départ ; et c’est ce choc en retour de notre propre tendresse que nous appelons les sentiments de l’autre et qui nous charme plus qu’à l’aller, parce que nous ne connaissons pas qu’elle vient de nous.
Marcel Proust, A la recherche du temps perdu
Marcel Proust, A la recherche du temps perdu
mardi 9 décembre 2014
Les cas qui sont consacrés dès le départ à des objectifs scientifiques et qui sont traités en conséquence s'en ressentent dans leurs résultats ; alors que les cures les plus efficaces sont celles où l'on procède, pour ainsi dire, sans aucun objectif en vue, où l'on se laisse surprendre quand ils prennent une tournure nouvelle et que l'on aborde l'esprit ouvert, libre de tout présupposé.
Sigmund Freud, Conseils aux médecins sur le traitement psychanalytique
Sigmund Freud, Conseils aux médecins sur le traitement psychanalytique
vendredi 5 décembre 2014
Les pulsions
C'est une structure à la limite entre psyché et soma qui implique une mesure du travail de la psyché du fait de ses connexions au corps ;
C'est une excitation permanente qui peut seulement s'arrêter par gratification ;
La pulsion est liée à l'expérience de base plaisir - déplaisir, et organise le désir, les souhaits, les fantasmes ;
Le plus souvent, la pulsion a besoin d'un objet pour sa satisfaction ;
Elle représente l'expérience (la pulsion est représentative) de l'excitation corporelle et s'exprime par des représentations : principalement la représentation de chose ou d'objet et la représentation de mot. Les deux sont combinées dans le concept de représentant.
André Green, Jouer avec Winnicott
C'est une structure à la limite entre psyché et soma qui implique une mesure du travail de la psyché du fait de ses connexions au corps ;
C'est une excitation permanente qui peut seulement s'arrêter par gratification ;
La pulsion est liée à l'expérience de base plaisir - déplaisir, et organise le désir, les souhaits, les fantasmes ;
Le plus souvent, la pulsion a besoin d'un objet pour sa satisfaction ;
Elle représente l'expérience (la pulsion est représentative) de l'excitation corporelle et s'exprime par des représentations : principalement la représentation de chose ou d'objet et la représentation de mot. Les deux sont combinées dans le concept de représentant.
André Green, Jouer avec Winnicott
mercredi 3 décembre 2014
mardi 2 décembre 2014
Hypertélie
De hyper, trop et de télie, le but = le dépassement du but recherché.
Un exemple classique en est le développement excessif des défenses des mammouths (recourbées vers l'intérieur) qui ont fini par leur perforer la mâchoire au lieu de les protéger.
Serge Ginger, Psychothérapie : état des lieux in L'art d'aider (II), Revue de la psychologie de la motivation, n° 35, juin 2003
De hyper, trop et de télie, le but = le dépassement du but recherché.
Un exemple classique en est le développement excessif des défenses des mammouths (recourbées vers l'intérieur) qui ont fini par leur perforer la mâchoire au lieu de les protéger.
Serge Ginger, Psychothérapie : état des lieux in L'art d'aider (II), Revue de la psychologie de la motivation, n° 35, juin 2003
Inscription à :
Articles (Atom)